Hache Moulin

Adieu, Super Etendard... Ou à bientôt ?

Une page dans l'histoire de l'aviation militaire française se tourne avec la disparition des Super-Etendard. L'occasion de revenir sur l'histoire de cet avion au nom porteur (contrairement au nom de son remplaçant, le Rafale Marine, qui laisse un goût amer depuis la montée du « bleu Marine » en France). Descendant de l'Etendard IV produit dans les années 1960 et en service jusqu'à l'an 2000, le Super- Etendard ne fut construit qu'à seulement 74 exemplaires à destination des marines francaise et argentine. Il s'agit, en fait, d'un modèle IVM remotorisé avec le nouveau réacteur Atar 8k50 et intégrant une avionique modernisée. Trois prototypes furent donc adaptés et ils effectuèrent leurs premiers vols en octobre 1974 et mars 1975. Le premier appareil de série décolla le 24 novembre 1977 et livré en septembre 1978 à la flottille 11F de Landivisiau. il fut déclaré opérationnel en février 1979. Les flottilles 14F puis 17F en furent ensuite dotées. Cette première version SUE (SUper-Etendard) évolua en modèle SEM (Super-Etendard Modernisé) standard 2 (1991) qui intégrait une mise à niveau de l'électronique et du poste de pilotage avec un radar de nouvelle génération, des systèmes de navigation et d'attaque revus et l'introduction de visualisations « tête moyenne » et « tête haute ». Les modifications furent effectuées de 1993 à 1998. Depuis, des améliorations ont été portées, toujours classifiées sous forme de standards: le standard 3 (1997) intégrant un pod ATLIS de guidage laser autonome, le standard 4 (2000) plus orienté vers des missions de reconnaissance et le standard 5 (2006) intégrant le système de désignation modernisé jour/nuit Damoclès. des capacités d'auto-protection accrues et un nouveau pilote automatique. Les Super-Etendard francais ont été engagés, pour la première fois au combat au Liban en 1983, en menant des opérations sur les positions syriennes qui menacaient les troupes francaises. Ils furent ensuite de tous les conflits, en Bosnie, au Kosovo, en Afghanistan... Les argentins les employérent eux en 1982 lors de la guerre des Malouines au cours de laquelle ils réussirent à couler trois navires britanniques. En 1983, l'armée irakienne prit également un contrat de location pour 5 appareils. La France devrait garder ses appareils opérationnels jusqu'à leur remplacement progressif cette année par le Rafale Marine, ses avions devant ensuite être reversé à la flotte argentine. Les SEM ont cependant été prolongés jusqu'à l'été 2016. L'avantage de leur retrait reste cependant qu'ils seront peut-être un jour accessibles aux civils. Des vols en avions de chasse, avec vols à basse altitude et voltige aérienne, sont déjà possibles en Fouga Magister, en L39, et même en MiG 29! Davantage d'information est disponible sur le site de l'agence de ce baptême en avion de chasse. Suivez le lien.



05/03/2018
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