Hache Moulin

Un voyage dans le temps en montgolfière

Fan de « vieilles pierres » (je n'aime pas cette expression, mais c'est ainsi que mes amis qualifient mon amour pour l'Histoire et l'architecture), j'ai visité de nombreux pays célèbres pour leurs vestiges antiques : l'Italie, la Grèce, la Sicile et bien d'autres. Pourtant, aucun n'égale à mon sens l'Egypte dans le domaine. Et de loin. En comparaison, les autres pays font un peu figure de nain de jardin à côté d'une statue de pharaon. J'ai encore eu l'occasion de m'en rendre compte lors d'un récent voyage en Egypte, surtout lorsqu'il m'a été donné de survoler Karnak au cours d'un vol en montgolfière. Ce site est un des plus grands complexes religieux du monde, et n'a vraiment rien de comparable avec l'acropole d'Athènes. L’immense temple de Karnak dédié au roi des dieux, Amon (dont le nom signifie « le caché », « l'inconnaissable »), se situe au cœur d'un ensemble qui couvre plus de 25 km2 ! Le gigantisme de certaines sculptures et du site en lui-même fait qu'on peut en être impressionné, même en les contemplant du ciel ! Amon fut ultérieurement associé au dieu solaire, Ré, et prit le nom d'Amon-Ré, la divinité suprême de l'Égypte. L'influence et la richesse des prêtres d'Amon-Ré devinrent tels que le pouvoir de ces hommes sacrés rivalisait avec celui des pharaons eux-mêmes. Tout n'y est que gigantisme et démesure. Comment décrire un tel lieu ? Les vestiges y donnent le vertige, et ils ne sont pourtant que les restes d'une ancienne splendeur. Dans le temple de Karnak, la statue la plus sacrée d’Amon était dissimulée dans un sanctuaire en bois de cèdre installé au plus profond de l’édifice. Autour de ce sanctuaire, il y avait des salles, des colonnes et des portes (pylônes) comportant des hiéroglyphes et des représentations des dieux et des pharaons. Une spectaculaire salle hypostyle (à colonnes) compte 134 colonnes gigantesques en forme de papyrus, dont la plus haute mesure 23 m. Certaines portent encore des traces de leurs couleurs initiales. On trouve aussi une statue colossale du pharaon Ramsès II, avec sa fille devant ses jambes, et un obélisque rendant hommage à Hatshepsout, femme pharaon du XVe siècle av. J.-C. Des avenues bordées de sphinx à tête de bélier, le long desquelles le dieu était transporté dans une barque sacrée, menaient au temple depuis le Nil et Louxor. Et la plupart de ces statues sont préservées, presque intactes parfois. Ce voyage en montgolfière a été une véritable expérience mystique, qui m'a permis de prendre du recul sur notre époque et notre savoir-faire technique. Les sphinx parfaitement alignés qui mènent au Nil sont encore là, et tout laisse à penser qu'ils seront encore là dans un millier d'années. Qu'en sera-t-il de nos gratte-ciel actuels ? Je vous laisse le lien vers le site spécialiste de cette activité de vol en en montgolfière.

 

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06/07/2018
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